Des échauffourées ont eu lieu le 22 avril 2020 dans les quartiers de Beaubreuil et la Bastide, à Limoges, entre une trentaine d’individus et la police, provoquant des dégradations et des incendies. Ces face à face ont fait suite à une interpellation musclée, à Beaubreuil, le 21 avril, pour laquelle le procureur a saisi l’IGPN.
Pour Mounir Missaoui, acteur de terrain, l’un des « grands frères », au contact quotidien des habitants des quartiers défavorisés, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Une poudrière qui ne demandait qu’à exploser.
Le confinement a aggravé considérablement la situation dans les quartiers. Une tension de plus dans des lieux qui n’en demandaient pas autant pour exploser. Promiscuité contrainte, exiguïté des logements et parfois insalubrité. Précaires et dégradées, les conditions matérielles de vie contraignent souvent les habitants des quartiers populaires à des épreuves constantes pour maintenir des relations apaisées. De plus, l’arrêt d’une partie de l’économie prive de travail, donc de revenus, une partie de la population, entraînant la nécessité de recourir aux aides d’urgence, alors que celles-ci commencent à manquer. Pour de nombreux observateurs, tout concourt à tendre la situation dans les quartiers.
Pour Mounir Missaoui, l’arrestation musclée d’un homme d’une quarantaine d’année, mardi, au cœur du quartier de Beaubreuil, sous les yeux et les smartphones des habitants, a été l’étincelle.
Il est au micro de Christophe Gourcerol.
Le calme est revenu en fin de semaine dans les quartiers, mais la tension est toujours palpable. La présence des forces de l’ordre y est mal vécue. Elus, acteurs socio-culturels et habitants appellent à l’apaisement.
(Crédit Photo – Google Map)